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Les meilleurs microphones - choisir votre micro pour le streaming et vos réunions vidéo

Une bonne qualité de son offre une meilleure expérience d’écoute

Texte :
Daniel Haaf

Que ce soit pour démarrer un podcast, diffuser en streaming sur Twitch ou avoir tout simplement un bon son pour vos réunions vidéo, il est important de vous équiper d’un bon microphone. Nous vous révélons ici les principaux critères à prendre en considération lors de l’achat d’un nouveau microphone.

Prévoyez entre 100 et 200 € pour l’achat un micro USB. Pensez aussi en plus à un petit budget pour un bras de support ou un trépied ainsi qu’une bonnette si ces accessoires ne sont pas inclus.

Pour les micros XLR, ne comptez pas moins de 100 € environ et vous trouverez par ailleurs une bonne carte son dans la même fourchette de prix. Les microphones XLR ne sont généralement pas fournis avec un trépied, alors prévoyez quelques dizaines d’euros en plus pour un bon bras et une bonnette.

Microphones avec connexion USB bien cotés :

Microphones avec connexion XLR bien cotés :

L’essentiel à savoir avant d’acheter un microphone

Micro USB ou micro XLR avec carte son

Il existe principalement deux types de micros : USB ou XLR.

Les micros USB se différencient des micros XLR par le fait qu’ils intègrent tous les éléments nécessaires pour leur fonctionnement. Il suffit de brancher le micro sur votre ordinateur pour pouvoir commencer à l’utiliser en quelques secondes. Sur de nombreux micros USB, il est possible de régler la sensibilité du micro et le volume du casque directement sur le devant ou le côté.

Les micros XLR sont en revanche un peu moins pratiques au départ. En effet, ils n’ont pas de carte son intégrée comme les micros USB. Ils ont un ou plusieurs ports XLR et tous les réglages se font sur la carte son et non pas sur le micro. Comme il vous faut donc deux éléments au lieu d’un seul, les micros XLR reviennent généralement plus chers que les micros USB.

Mais ce que vous dépensez en plus est compensé par la qualité sonore. Les micros XLR sont plus polyvalents et un bon microphone pourra faire des années.

Les avantages des micros USB

  • Une bonne qualité sonore à un coût relativement faible
  • Facilité d’utilisation avec un ordinateur ou une tablette
  • Pas besoin de rechercher un micro et une carte son compatibles

Les avantages des micros XLR

  • Une qualité sonore bien supérieure pour un usage professionnel
  • Choix de la carte son avec plusieurs entrées XLR
  • Plus facilement évolutifs selon vos besoins
  • Possibilité de choisir la longueur des câbles XLR si nécessaire
Photo : Александр Макаров, Adobe Stock

Ceci est une carte son

La carte son sert d’interface entre votre micro XLR et votre ordinateur. C’est elle qui veille à ce que le signal analogique du micro soit converti en signal numérique compréhensible par l’ordinateur. Elle garantit en outre l’alimentation du micro à la bonne tension, ce qu’on appelle l’alimentation fantôme.

Si tous les réglages du micro USB se font directement sur le microphone, c’est sur la carte son qu’ils se font pour les micros XLR. Vous pouvez notamment régler la sensibilité du micro, ce que l’on appelle le gain, et le volume du casque pour entendre votre retour. 

Le fait de disposer d’une carte son distincte pour votre micro XLR présente de nombreux avantages. La qualité sonore est nettement supérieure, vous pouvez choisir une carte son pour plusieurs microphones utilisés en même temps et de nombreux modèles ont un ampli casque si nécessaire. Autre avantage, il existe des câbles XLR de plusieurs dizaines de mètres, contrairement aux câbles USB qui sont rarement plus longs que quelques mètres

Si vous enregistrez à la fois la voix et un instrument, il est important d’avoir une carte son séparée avec deux entrées XLR ou plus. Cela est également utile lorsque vous êtes plusieurs à enregistrer un podcast du même endroit.

Micro monté sur trépied ou sur bras

L’idéal est de pouvoir fixer votre micro à un bras avec fixation antichoc fournie. Ainsi, le micro se trouve au niveau de votre bouche et les vibrations du clavier, par exemple, ne s’entendent pas dans vos enregistrements.

Lors du choix d’un bras, il est important de vérifier que vous disposez de suffisamment d’espace sur votre table. Certains modèles se fixent sur l’épaisseur du bureau, d’autres se posent au sol comme un trépied. Si vous envisagez un trépied à poser sur la table, il peut prendre beaucoup de place en fonction du poids du micro à soutenir.

Bras bien cotés

  • Rode PSA1
  • Blue Compass Boom Arm
  • Trust GXT 253 Emita Streaming

Micro directionnel ou omnidirectionnel

Le gros problème est que de nombreux micros captent tous les sons ambiants. Le risque quand vous faites un podcast est alors de tout enregistrer, des personnes en arrière-plan aux voitures qui passent dans la rue ou au film que l’on regarde de l’autre côté du mur. Cela n’est néanmoins pas aussi problématique pour les réunions vidéo ou le streaming où la qualité audio n’est pas aussi importante.

Pour réduire le risque d’enregistrer des sons indésirables, choisissez un micro avec une configuration d’enregistrement cardioïde. Cela signifie que seules les ondes sonores juste devant le micro sont enregistrées. En revanche, si vous voulez enregistrer plusieurs personnes dans la salle sans utiliser plusieurs micros, optez plutôt pour un modèle omnidirectionnel.

Avec les micros USB, vous réglez le gain et le volume directement sur le micro. Photo : IM_VISUALS, Adobe Stock

Les réglages sur le microphone

Si vous prévoyez d’acheter un micro USB, il est important que les bons réglages puissent se faire directement sur le microphone. Il est en fait plus facile d’affiner les niveaux directement sur votre appareil au lieu d’avoir à intervenir dans l’application d’enregistrement que vous utilisez.

Les réglages importants à vérifier sont les suivants :

  • Niveau de volume du casque : Les micros USB avec entrée casque peuvent être utilisés aussi bien pour écouter votre retour que pour écouter la sortie audio de votre ordinateur. Avec un réglage de volume, vous pouvez rapidement ajuster le niveau sans avoir à rechercher dans les paramètres de votre ordinateur.
  • Niveau de sensibilité du micro : En utilisant le bouton de réglage de la sensibilité du micro, vous pouvez facilement ajuster la quantité de son ambiant enregistrée. Avec un niveau élevé, on entend plus de bruit, mais vous pouvez parler plus loin du micro.
  • Bouton Muet : Il coupe ou active le micro. C’est un bouton utile lorsque vous souhaitez interrompre brièvement l’enregistrement, par exemple lors d’une réunion vidéo quand quelque chose se passe en arrière-plan ou que vous devez vous absenter un moment.

Compatibilité et logiciel d’enregistrement

La plupart des micros et des cartes son n’ont pas besoin de pilotes particuliers du fabricant. Il suffit normalement de les brancher sur votre ordinateur et de laisser le système d’exploitation exécuter l’installation automatiquement. Cela ne prend généralement pas plus d’une minute.

Vous pourriez toutefois avoir besoin d’installer un programme pour l’enregistrement et le montage audio. Voici quelques logiciels appréciés qui sont gratuits pour Windows et macOS :

Si vous souhaitez plutôt essayer un logiciel pour les professionnels et avez le budget pour cela, optez pour Adobe Audition ou Apple Logic Pro X.

Conseils : N’hésitez pas à essayer plusieurs micros

Tous les micros ne fonctionnent pas de façon optimale avec toutes les voix. Ne soyez donc pas surpris si vous n’êtes pas entièrement satisfait du premier micro que vous achetez. Certains modèles produisent un son plus chaud tandis que d’autres font plus ressortir les fréquences moyennes. Le micro adapté à votre voix dépend entièrement de la fréquence de votre voix. Essayez plusieurs micros pour trouver celui dont le son vous conviendra le mieux.

Voici les propriétés auxquelles vous devez prêter une attention supplémentaire

  • Taux d’échantillonnage : Un « instantané » du son est pris à chaque seconde. Il s’agit d’un échantillon audio qui est analysé lorsque le son est converti d’un signal analogique à un signal numérique. Plus il y a d’échantillons audio, plus l’analyse est précise et meilleure est la qualité du son. Le taux d’échantillonnage indique la gamme de fréquences qui peut être stockée, du ton le plus bas au plus élevé. Généralement, les micros fonctionnent à 96 kHz ou 192 kHz.
  • Profondeur de bit : La profondeur du bit indique le nombre de valeurs disponibles pour décrire le son. Plus ce nombre est élevé, plus la plage dynamique est grande, ce qui est la différence entre le son le plus faible et le plus fort que vous pouvez enregistrer avec le micro. Le plus courant est d’enregistrer le son en 16 ou 24 bits.
  • Gamme de fréquences : Elle indique la gamme de fréquences que le micro est capable de gérer lors de l’enregistrement d’ondes sonores à partir, par exemple, de votre voix ou d’un instrument. Un microphone avec une gamme de fréquences de 20 Hz à 20 kHz peut correctement convertir les ondes sonores à l’intérieur de ces fréquences en un signal électrique envoyé à un convertisseur D/A.
  • Courbe de directivité : Tous les micros ont une zone de captation du son. Ce dont vous aurez besoin dépend de votre utilisation du micro. Le plus couramment, les micros peuvent être omnidirectionnels, cardioïdes, supercardioïdes ou shotgun. Pour beaucoup, le micro cardioïde est la meilleure option, car il capte principalement le son devant le micro et un peu sur les côtés, mais pas derrière.
  • Impédance : Les micros XLR ont une impédance qui indique la résistance acoustique. Une impédance élevée signifie que le micro a besoin de plus de puissance pour fonctionner. L’impédance est indiquée en ohm (Ω) et il est important de connaître sa valeur, car vous devez avoir une carte son capable de fournir suffisamment de puissance pour faire fonctionner le micro XLR.
  • Plage dynamique (SPL) : Exprimée en décibel (dB), la plage dynamique indique la pression acoustique minimale à maximale que le micro peut gérer. Au plus bas sur l’échelle, le signal doit être plus élevé que le bruit généré par le microphone, et au plus haut sur l’échelle, le signal doit être propre et non déformé. La plage dynamique dépend dans une certaine mesure de la carte son que vous avez pour le micro XLR.
  • SNR ou S/N : Le rapport signal/but (SNR = Signal-to-Noise Ratio) indique l’intensité du bruit par rapport au signal utile. Plus le SNR est élevé, moins vous aurez de bruit de fond dans le micro. 90 dBA est une bonne valeur et cherchez toujours un micro au-dessus de 80 dBA pour une bonne qualité de son.
  • Alimentation fantôme : Les micros XLR qui ont besoin de ce qu’on appelle une alimentation fantôme doivent être branchés à une carte son capable de leur fournir 48 V. Parfois, il vous faudra aussi un préampli quand l’alimentation fantôme n’est pas suffisante, par exemple avec le Shure SMB7. L’alimentation fantôme n’est pas nécessaire sur les micros USB.

Cet article a été rédigé par l’équipe éditoriale de leDénicheur de manière totalement indépendante, et ce sans aucune rémunération ni contrepartie publicitaire. Pour contacter Daniel Haaf adressez votre message à [email protected]