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Comment réfréner vos envies d’achat - les meilleurs conseils du coach

Acheter ou ne pas acheter ? Posez-vous les bonnes questions.

Texte:
Jessika Jellbom

Photo:
Daniel Nilsson

Publié:
2 novembre 2020

Les amis peuvent parfois vous dire des choses certes désagréables, mais pourtant nécessaires à entendre. leDénicheur est votre ami. C’est pourquoi en tant qu’ami nous vous demandons franchement : allez-vous vraiment acheter ce produit? Promotions d’automne, Black Friday, Cyber Monday... les campagnes se succèdent jusqu’à Noël et on peut facilement acheter plus que nécessaire et dépasser son budget. Mais pourquoi nous comportons-nous ainsi?


« Nous, les humains, aimons bien faire. Lorsque vous achetez un article à prix réduit, vous savez que vous faites bien, que vous agissez de manière responsable », explique le coach Philip Diab.

Les mécanismes psychologiques à l’œuvre s’expliquent ainsi : lorsque le prix d’un produit bien connu baisse, cela est perçu comme l’assurance de faire une bonne affaire. En somme, on ne peut pas se tromper. Ensuite, il y a aussi un aspect plus égoïste, car nous prenons plaisir à raconter à nos amis les bonnes affaires que nous avons faites.

« Cela participe du sentiment de satisfaction et d’appartenance. Nous vivons à une époque où nous recherchons la récompense et le résultat. Et nous sommes disposés à acheter quoi que ce soit pour nous rattacher à un groupe. »

Fondateur de Kickass-Coach en Suède, Philip Diab aide depuis de longues années les personnes ayant une dépendance au shopping. Ce que beaucoup d’entre elles ont en commun, c’est que leurs décisions sont dictées par un seul mot d’ordre : « ici et maintenant ». Elles ne réfléchissent pas aux conséquences.

« Nous avons une capacité à nous justifier dans notre tête : je vais commencer un régime, mais je vais juste voir ce qu’il y a dans le réfrigérateur pour ce soir. Et une fois devant, je me dis : j’ai mangé si peu ce midi que je peux bien me faire plaisir... »

Nous faire plaisir, nous l’avons tous fait. Les problèmes apparaissent cependant lorsque le shopping devient un moyen de combler le sentiment de vide, ou d’apaiser un manque ou un désir.

« Plus vous achetez, plus la satisfaction est de courte durée. Ainsi, chaque fois que vous faites un achat, vous avez besoin d’encore plus pour ressentir cette satisfaction. Au final, cela a des conséquences financières », explique Philip Diab.

Le seuil est par ailleurs beaucoup plus bas pour les achats effectués plutôt en ligne que dans les magasins.

« Les magasins sont déjà là sur votre téléphone. Et plus vous passez de temps sur votre téléphone, plus vous risquez d’éprouver ce sentiment de vide.

Vous pouvez imaginer la suite. »



De nombreux vendeurs parviennent par ailleurs habilement à accélérer la décision d’achat : « plus que 3 jours », « offre valable pendant seulement 6 heures ». Mais la précipitation a ses revers, comme le retour de nombreux produits.

« Je pense que les vendeurs auraient tout à gagner à en apprendre davantage sur la psychologie. Ils ne peuvent que tirer des avantages de clients qui font de meilleurs achats et sont plus satisfaits. Cela permet de les fidéliser et c’est en plus bon pour le bouche-à-oreille », explique Philip Diab.

Philip Diab, coach. Photo: Daniel Nilsson

Certes, une bonne affaire pendant les soldes peut être un très bon achat.
Les trois questions de contrôle de Philip peuvent vous être utiles :

1) Est-ce que je veux  vraiment cet article ?

2) En ai-je réellement besoin ?

 3) Puis-je me le permettre financièrement ?


« Si vous ne répondez pas clairement oui à ces trois questions, n’achetez pas. »

Philip Diab recommande par ailleurs une astuce qu’il applique lui-même :

« Il s’agit de prendre de la distance avec l’article que vous désirez, aussi bien physiquement que mentalement. Lorsque vous tombez sur quelque chose que vous désirez acheter, essayez de vous dire : « Comme c’est bien, je l’achèterai demain ». Dans la grande majorité des cas, l’achat de l’objet en question ne vous semblera plus aussi essentiel le lendemain. » 


Si je m’inquiète pour un ami accro au shopping, comment puis-je aborder la question?

– Essayez de dire : « Je vois que tu es heureux quand tu achètes quelque chose, quelles sont les autres choses dans la vie qui te rendent heureux ? » Pas de reproches.

Comment savoir si je suis un acheteur compulsif?

– Si vous vous posez la question, c’est que vous êtes conscient d’un problème. La question est ce qu’il y a de plus important, car elle contient généralement la réponse, affirme le coach Philip Diab.

Cet article a été rédigé par l’équipe éditoriale de leDénicheur de manière totalement indépendante, et ce sans aucune rémunération ni contrepartie publicitaire. Pour contacter Jessika Jellbom adressez votre message à [email protected].